Advient alors l'Extrême Bizarrerie de tout. Il est deux heures du matin, ou pas. Marc se sent très décaféiné. La distribution de pastilles de guarana, smart-drinks et autres placebos lénifiants n’y changera rien. Joss Dumoulin ne pense plus aux autres. Il mélange La Messe pour le temps présent avec le Bourdonnement préparé à l'aide d'un rasoir électrique posé sur les cordes d'un piano (deux compositions de Pierre Henry). Le DJ Suprême ne rentrera pas seul à son hôtel. Le portier sera sanglé dans un uniforme complice. Le lit sentira le linge trop propre. L'attachée de presse (toujours elle) se pliera à ses quatre volontés avec beaucoup de conscience professionnelle. Un porno sera diffusé sur le câble. Le Master of Ceremony aura lancé un club ce soir et c'était vraiment très réussi, bravo, je t'ai vu dans l'Œil du mois dernier, tu avais bonne mine, appelle-moi en semaine, je suis sur liste rouge. C'est bien, Marc, de rester aussi stoïque avec cette douleur, ta quête impossible.

Ondine rigole avec ses copines au bar et Ari leur jette :

— Vite ! Ils sont tous dehors, Jean-Georges et les autres !

Marc les suit dans le froid. Trente débris, épaves, ordures déchargés nuitamment sur la place de la Madeleine. On appelle cela : une pollution nocturne.

Devant l'entrée de la boîte, Jean-Georges et une dizaine d'acolytes anonymes chantent « Touchez la chatte à la voisine » debout sur les rutilantes voitures de sport. Tant pis pour le propriétaire de la Porsche cabriolet dont la toile n'a pas résisté aux talons aiguilles.

Jean-Georges crie « à l'attaque », pour voir. Les personnes présentes le prennent au mot. Le saccage qui suit relève donc de sa responsabilité. Les vandales en costume croisé ne font pas de quartier. Les vitrines de Ralph Lauren et Madelios sont explosées et dévalisées. Leurs sirènes d'alarme accentuent l'encanaillement du pillage. Les chemises emballées sous plastique font d'étonnants frisbees. La collection de cravates à pois de Marc s'enrichit de quelques pièces à imbattable rapport qualité-prix. Jean-Georges confond une boîte de boutons de manchettes en plaqué or avec une poignée de cotillons. Des velléités insurrectionnelles les saisissent même aux abords du faubourg Saint-Honoré, mais, personne n'ayant rédigé de programme politique de rechange, ils bifurquent au dernier moment. Il est nettement plus constructif de déclencher à grands coups de pieds les alarmes antivol de toutes les limousines de la rue.

L'un des voyous snobs parvient à pisser dans la boîte aux lettres qui se trouve devant chez Lucas Carton. Voilà un acte vraiment « anar », et en plus acrobatique. Marc se figure la tête des jeunes filles éperdues qui recevront demain des lettres d'amour parfumées à l'urine, les receveurs des impôts aux chèques jaunis, les cartes postales pisseuses... Uriner dans une boîte aux lettres est peut-être un des derniers actes vraiment révolutionnaires qu'il leur reste. « Vive le hooliganisme épistolaire ! »

Au fond, il n'existe aucune différence entre un banlieusard de Neuilly-sur-Seine et un banlieusard de Vaulx-en-Velin, sinon que le premier aime bien le second.

Maintenant Jean-Georges et son fan-club escaladent l'échafaudage de l'église de la Madeleine en cours de ravalement. Un écriteau indique : « la ville de Paris restaure son patrimoine historique. » Marc trouve que ça manque de cariatides à peloter. Mais l'important est que la structure tabulaire tienne le coup. C'est fou l'agilité que vous confèrent quelques degrés d'alcool dans le sang. En sept secondes, ils se hissent sur le toit de cette espèce de sous-temple grec napoléonien. Ils décident de pique-niquer, c'est-à-dire de manger la bière à même les boîtes.

La vue ne manque pas de féérie. Paris est une maquette éteinte, à échelle 1/100e. Si Gulliver s'amenait (ou King Kong, ou Godzilla), il écrabouillerait ces immeubles comme une pièce montée en sucre filé. Jean-Georges se tient debout au bord du vide, face au Palais-Bourbon.

— Regardez ! Droit devant, c'est le sud : l'Afrique. À ma gauche, les Russes ; à ma droite les Amerloques. Les premiers crèvent de faim, les seconds d'envie et les troisièmes d'indigestion. Il y a un sous-marin nucléaire au bord de l'explosion atomique, dans chaque port de l'ex-URSS. La Mafia dirige les États-Unis d'Amérique depuis qu'elle a tué John Kennedy. Le monde entier souffre, on n'a toujours pas trouvé de vaccin contre ce putain de sida et nous qu'est-ce qu'on fout ? On pense qu'à déconner. Bande d'enculés je vous hais ! En plus cette bière est chaude, merde !

Il laisse tomber sa canette qui brise le pare-brise d'une Rolls-Royce en panne attelée à une 2CV traversant la place à ce moment-là. Matthieu Cocteau, pris d'un fou rire incontrôlable, vomit quasi instantanément sur les passants, avec des borborygmes stridents, assez déplaisants à entendre.

Jean-Georges a la tête perverse d'un type qui aurait longtemps pratiqué l'onanisme en lisant le Dictionnaire médical. Il poursuit sa diatribe :

— Non mais regardez-vous, bordel ! Une bande de fils de putes inutiles, voilà ce que vous êtes ! Vous servez à rien ! Vous puez, c'est tout ! Tiens, elle, là, par exemple...

Il pointe du doigt la baronne Truffaldine.

— T'as pas de glace chez toi, gueule de raie ? Qu'est-ce tu viens nous imposer ton spectacle octogénaire ? Espèce de vieille moule desséchée, à ton âge tu ne saignes plus que du nez !

— Oh la ferme, je peux encore te chier dessus mais t'en redemanderais, pauvre pédale impuissante ! Va te faire inoculer ! Syndrome immunodéficient à toi tout seul ! Larve astiquée ! Sac à sperme ! Raclure de lèpre ! Plaie ambulante ! Je vais t'envoyer ma diarrhée comme shampooing !

Il n'y a plus de vieillesse. Tant mieux : le déluge de la virago calme Jean-Georges. Ari enchaîne :

— Les mecs, est-ce que vous réalisez où on est ? On est sur LE TOIT DU MONDE ! Tout est possible ici ! Il n'y a qu'à dire qui vous voulez être !

Les désirs fusent.

— Moi, je voudrais être le grain de beauté de Cindy Crawford.

— Moi, le balconnet de Claudia Schiffer.

— Euh, je peux être la culotte de Christy Turlington ?

— La cerise de Sherilyn Fenn !

— Et moi je vous emmerde car je SUIS le stérilet de Kylie Minogue, le Tampax de Vanessa Paradis, les hémorroïdes de Line Renaud, la bite d'Amanda Lear ! Je SUIS le ver de terre qui bouffe en ce moment les entrailles de Marlène Dietrich ! !

On aura reconnu le style jean-georgien de base.

L'air glacé relève le col des vestes. Leur aigreur stomacale va attraper froid. Au milieu de Paris, une bande de jeunes têtes à claques gèle sur le toit d'un monument historique. Il y a des filles, des garçons et les autres, ceux qui n'arrivent pas encore à se décider. Personne n'est assez fatigué pour en rester là. Ari sort un énorme morceau de shit huileux et il faut malheureusement restituer ici la contrepèterie de Jean-Georges :

— La nuit tous les shits sont gras.

Un peu à l'écart du groupe, Fab continue sa cour à Irène.

— J'ai le feeling hyper gonzo-résurrectionnel dans cette aire de motion. Tu mates l'univers en spirale ?

— You know Fab, it's cold here, je le glace, brrr, completely freezing.

Il n'est pas impossible qu'ils soient amoureux. Plusieurs conditions paraissent réunies : premièrement, elle détourne les yeux quand il la dévisage ; deuxièmement, il est assis avec les pieds en dedans.

— Enfile ma seconde peau quelques nanosecondes, baby doll surgelée.

Fab tend son imperméable transparent en plastique léopard à Irène. Tous ces mecs passent leur vie à se moquer de la tendresse, mais dès que l'un d'entre eux devient romantique, il succombe à tous les clichés les plus fleur bleue. Marc a envie de pleurer sous son masque poupard. Il a beau chercher à s'évader de cette soirée : ici, loin de l'agitation des Chiottes, il ne s'est jamais senti aussi prisonnier. Ari lui fait de grands signes.

— Viens, le teuch en est à son troisième tour de piste !

— Merci non, je ne fume pas, ça me donne des quintes de toux.

— Eh bin manges-en un morceau alors !

Il lui montre son caillou marron. Marc en a marre de tout refuser. Il l'avale d'un coup, et grimace aussitôt :

— Je ne sais pas si vous avez déjà goûté ce machin-là, mais on comprend vite pourquoi ça s'appelle « shit ».

Marc est assis en tailleur. Dans la boîte de nuit, il n'avait pas le temps d'être triste. Sur ces hauteurs qui dédaignent la ville, la mélancolie se fraye un chemin. Marc regrette sans cesse l'absence de ceux qui ne sont pas là. Ils lui manquent toujours, comme lui manquent tous les événements qui ne lui arriveront pas ou les œuvres que personne ne se résout à rédiger. Les étoiles doivent sûrement briller derrière tous ces nuages. Un vent glacé va se lever, et repartir. Le ciel ressemble à la mer. En retournant sa tête vers le bas, Marc a l'impression qu'il pourrait plonger en apnée dans le firmament.

Jean-Georges entame un discours-fleuve, juché sur une planche de bois à trente mètres du sol. Dans une excursion similaire, sur les toits glissants du Cercle Interallié, un de leurs camarades a trouvé la mort au bas des cinq étages. Marc n'a jamais oublié ses derniers mots : « Tout est plus que parfait. » Il a dit ça juste avant de chuter à minuit pile. (Minuit et cinq secondes, pour être exact, quand son corps s'est éparpillé au rez-de-chaussée.)

— Mes chers amis, crie Jean-Georges, la fin du monde est proche. Il n'y a aucune différence entre Patrick et Robert Sabatier. Aucune différence entre les yachtmen et les boat-people. Quant à la jet-society, elle a toujours été sans domicile fixe. La société de consommation se meurt. La société de communication aussi. Seule demeure la société de masturbation ! Aujourd'hui le monde entier se branle ! C'est le nouvel opium du peuple ! Onanistes de tous les pays, unissez-vous ! On n'est jamais mieux servi que par soi-même !

L'hilarité de Marc sera pardonnée : le truc d'Ari se dilue dans son sang petit à petit. Jean-Georges se contente de sniffer le goulot d'une flasque de bourbon vide.

— Bienvenue dans le monde merveilleux de la Masturbation finale ! Les sociologues appellent ça l'individualisme, moi je dis : branlette internationale !

— Mais il y a rien de mal à ça..., objecte Mike Chopin, un pignoleur mondain au chômage.

— Ah ! Un contradicteur précoce ! Il pense que la société de masturbation a de longs jours devant elle ! Détrompez-vous mes chéris. Elle vous tuera tous. Quand se branler devient un idéal, c'est que le monde court à sa perte. Car la masturbation, c'est le contraire de la vie. C'est une petite jouissance fugace, une éjaculation triste, un abandon débandant. La masturbation ne donne rien à personne, surtout pas à celui qui jouit. Elle nous tue tous à petit feu. Non, mesdames-messieurs, désolé : LA FIN DU MONDE SERA UN ORGASME MOU. Merci de votre attention.

En s'asseyant, Jean-Georges aspire tout de même une grosse bouffée de pétard. Son délire convaincrait presque Marc, mais il ne craint rien. De toute façon, il porte toujours son passeport sur lui, pour être prêt à partir n'importe où. C'est sûrement pour ça qu'il ne va nulle part. Le voilà qui se lève à son tour pour prendre la parole :

— Ah, si seulement quelqu'un pouvait reconstruire le mur de Berlin... Nous nous sentirions bien mieux, à l'abri de nos ennemis d'antan. Mais c'est fini !

Il mouille son doigt pour sentir la direction du vent, puis le remet dans sa poche.

— Il ne nous reste plus rien, plus d'idées, plus qu'un désert dans lequel nous errons sans rien comprendre. Passons en revue tout ce qu'on nous propose... L'écologie ?

Un murmure de dégoût parcourt le groupe. Marc continue :

— Sinistre, l'écologie. La nature a horreur du vide et c'est pourquoi nous avons horreur de la nature. Œil pour œil, dent pour dent... La religion ?

Jean-Georges réprime un bâillement. Marc sent une force inconnue s'emparer de lui :

— Chacun croit à ce qu'il lui plaît de croire, mais avouez que l'islam donne le mauvais exemple : une religion qui planque les femmes et assassine les écrivains s'édifie sur de mauvaises bases. Quant au pape, n'en parlons pas, pour ne pas faire de peine à nos grands-parents. Vous savez, le pape, c'est ce type en blanc qui dit aux noirs de ne pas utiliser de préservatifs, en pleine épidémie mortelle... Voyons, qu'y a-t-il d'autre comme idéologies en ce moment ? Ah, oui : le libéralisme social. À moins que vous ne préfériez le socialisme libéral ?

Un copain d'Ari, chargé des fusions et acquisitions au Crédit Suisse First Boston, résume les réactions d'une phrase :

— Le jour où ça va dropper, on va tous jumper.

— Je ne vous le fais pas dire, reprend Marc. C'est le règne du fric, du chômage, du rien... Alors, quoi ? Sur QUELLE idéologie allons-nous bâtir le prochain siècle ? Parce que, attention les gars, si vous ne répondez pas à cette question, c'est les nacos qui arriveront, et eux ne rigolent pas !

— Les narcos ? s'inquiète Ari en toussant la fumée de son joint.

— Non, les NACOS, les national-communistes : les fachos d'extrême gauche, les marxistes d'extrême droite, tout ce beau monde. Si nous ne leur tenons pas tête, ils sont au pouvoir avant la fin de cette décennie.

Chacun son tour, exalté par le vent des cimes et la fumée de cannabis, suggère une idéologie de secours :

— Que diriez-vous de l'atravaillisme ? Une société où il n'y aurait que des chômeurs, donc plus de jaloux.

— Mon système est bien meilleur : la société de non-consommation, où plus personne n'achèterait de produits dans les magasins. Il n'y aurait plus que du recyclage.

— J'ai beaucoup mieux : le total-redistributisme. On crée un RMI pour tout le monde, payé par la TVA de tout le monde. On pourrait aussi appeler ça le collectivisme capitaliste.

— Et l'anarcho-ploutocratie, qu'en pensez-vous ? Un monde dans lequel il n'y aura plus de Sécurité sociale, plus d'impôts, plus d'interdictions de fumer, où la drogue sera légale, et où seule la propriété privée sera protégée par une armée de vigiles...

Marc contemple son œuvre avec compassion. Ces Etats Généraux sont dans un sale état général. Il conclut :

— Pas du tout. Vous n'y êtes pas du tout. L'avenir, c'est le Parisianisme.

Ari et Jean-Georges sont interloqués. Marc ne se laisse pas démonter.

— Oui, le Parisianisme, qui n'a rien à voir avec le sens qu'on prête généralement à ce mot (mondanités parisiennes, élitisme des beaux quartiers, etc.). Le parisianisme, c'est la lutte pour l'indépendance de la ville de Paris. Faisons comme les Corses, les Basques ou les Irlandais, les seuls peuples respectables d'Europe ! Créons notre OLP, l’organisation de Libération de Paris, et fomentons des attentats contre la République Française scélérate qui veut nous obliger à partager le même pays que les Bretons, les Berrichons ou les Alsaciens. Allons-nous laisser la plus belle ville du monde ouverte à n'importe quel provincial ? Vive Paris, à bas la France ! Êtes-vous prêts à mourir pour cette ville ?

En chœur, les quelques partisans hurlent leur approbation éternelle. Marc invente même des slogans, dont le plus mnémotechnique est : « In-dé-pen-dance ! Paris-n'est-pas-en France ! » Repris à l'unisson deux cents fois, il finit par devenir crédible.

Une demi-heure après, les révolutions sont reportées. Des antennes de télévision découpent les nuages d'encre. Vu de loin, le toit de la Madeleine rappelle les Aristochats de Walt Disney. Ce petit groupe somnolent pourrait être un aréopage de chats de gouttière, en cravate noire et robe courte. Ils ne ronronnent pas. Tout juste un petit miaulement par-ci par-là, et encore. Pas de quoi les fouetter.

Fab est allongé sur le dos. Il fixe le ciel couvert.

— Le 24 février 1987, l'étoile Sanduleak 69-202 a explosé du côté du Grand Nuage de Magellan, à 180 000 années-lumière de la Terre. Si cette Supernova avait explosé un peu plus près, mettons à 10 années-lumière, la Terre disparaissait instantanément*. Tout était brûlé, la faune, la flore, l'intégralité de toute vie. Le 24 février 1987 aurait pu être le dernier jour de cette planète. Que faisiez-vous le 24 février 1987 ?

Silence.

 

* Authentique. (N.d.A., qui y tient.)

 

— Il ne resterait rien de ces petits animaux sur une petite sphère volatilisée : l'humanité, dit Ari avec une pointe d'ironie.

— Ah si ça arrivait, soupire Marc, ils feraient moins les malins, Marcel Proust, James Joyce, Louis-Ferdinand Céline... Effacés à jamais !

Quelque chose semble les souder ensemble. Autrefois ils étaient seuls à plusieurs, et maintenant ils forment une vraie équipe. L'angoisse n'est pas un jeu à somme nulle. Chacun d'entre eux semble attendre que son voisin dise une chose triste et poétique ; c'est le genre de moment rare où le temps est suspendu, où l'on peut se sentir malheureux et garder néanmoins son calme. Ce n'est pas tous les jours qu'on survit à la fin du monde.

Place de la Madeleine, la rue Royale devient la rue Tronchet et Fauchon fait face à Hédiard. À quelques mètres de là, François Mitterrand préside la France depuis plus d'une décennie. Il ne se passe plus grand-chose à une heure pareille. Une vague escouade de policiers inspecte leurs dégâts dans les boutiques du coin. Bredouilles, ils verbalisent de dépit quelques dames trop fardées dont les voitures en double file abritent des pères de famille du Vésinet. Puis les carabiniers disparaissent dans un concert de gyrophares.

— Regarde, dit Jean-Georges, Blondin n'est pas mort !

En effet, au milieu de la chaussée, deux ou trois viveurs prennent leurs vestons pour des muletas et défient les bolides qui s'engouffrent dans le boulevard.

En redescendant du toit, Ondine casse le talon de sa chaussure. Plus tard, ils pourront dire à leurs enfants qu'ils ont eu une jeunesse tourmentée.

Vacances Dans Le Coma: Roman
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